Une nuit sans lune.

Cela va nécessiter une rude préparation. Viser une nuit où le ciel sera dégagé, et sans lune, pas encore levée ou déjà couchée, ou mieux, dans sa phase de nouvelle lune. Repérer un endroit abrité de la pollution lumineuse due aux éclairages publics. N’hésitez pas à parcourir quelques kilomètres pour cela, gagnez en altitude. Un pâturage cerné de forêts, pas trop proche de sommets, serait l’idéal. 

Prenez des vêtements chauds, une chaise longue ou de quoi vous allongez confortablement sur le sol. Installez-vous, et observez le ciel. Vous devriez alors pouvoir visionner la voûte céleste, avec sa voie lactée, ses constellations, et certaines planètes, si vous avez préalablement consulté un calendrier astronomique.

Prenez la mesure de cette portion de l’univers dans lequel vous baignez. L’étoile la proche de notre planète est à quatre années-lumière (une année-lumière, c’est environ 9500 milliards de kilomètres). Toutes les autres sont beaucoup plus loin et cette voie lactée n’est qu’une petite tranche de notre galaxie, poussière d’étoiles dans une galaxie de galaxies.

Prenez alors le temps d’estimer le rapport de grandeur entre votre corps et l’univers qui vous entoure. Cela donne une mesure de ce que nous sommes, quasi rien pendant un rien de temps. Mettez en veilleuse vos facultés rationnelles et faites le plein de ce ressenti, rien d’autre. C’était assez coûteux, mais vous n’aurez pas perdu votre temps.