Mon cerisier joue les Jackson Pollock.

Avec le foehn comme complice, cerisier lâche sur la pelouse ses gouttes orangées. Si j’en remplis des sacs, cela ne l’émeut guère, il reprend son manège jusqu’à épuisement des munitions. Demain sera le grand sommeil, mais l’éphémère a imprimé nos coeurs. 

Du sud un vent automnal

souffle sur ma pelouse

une mitraille de gouttes vermeilles.

A toute sollicitation phénoménale qui vous laisse, le temps d’une nanoseconde, sans souffle, n’hésitez pas à y répondre par un haïku, une mélopée, une trace sur la toîle, ou tout autre expression, même éphémère, de votre coeur.