Mourir à Sosogi.

La roche percée de Sosogi

Un œil antédiluvien veille sur cette plage et quelques baraques enlacées. Ce matin, la mer retient son ressac. Son souffle régulier s’accorde au mien. Repos des pêcheurs rentrés. Demain, elle tuera peut-être. C’est ainsi, depuis des millénaires. 

Je m’y fonds. Y resterais-je ? Une petite cabane, un toit léger sur ma tête, au quotidien une poignée de riz, une soupe miso, un poisson, certains jours. Jusqu’à mon dernier souffle.

Je suis de retour du Japon. Sosogi est un tout petit village de la presqu’île du Noto-Hanto, sur la mer du Japon.  Peu d’habitants, quelques rares pêcheurs. L’endroit est célébré par les revues touristiques, à cause de son rocher percé. Les touristes s’y arrêtent, prennent quelques photos, et repartent quelques minutes après. Josiane et moi nous y sommes restés un peu plus d’une heure. Un homme est sorti de sa maison, il m’a donné quelques cartes contenant une petite mosaïque, et m’expliquant que je pouvais la scanner avec mon portable. Puis il est reparti aussitôt. A mon retour en Suisse, j’ai constaté que la mosaïque est un lien avec une petite vidéo faisant la promotion en musique de l’endroit.