Bonne année bis.

Tout soudain mi-janvier. Les « bonne année ! » se dispersent dans un quotidien qui reprend vite le dessus. Mais certains traînent encore, évoluent. S’y glisse parfois un supplément plus feutré, une discrète partie de soi-même, une confidence voire un aveu. Derrière un petit train de litanies mondaines généreusement distillées par les médias et le café du commerce, j’entends ou je perçois chez mon interlocuteur quelques maux bien réels, pesants, attristants. Il finit parfois par lever les yeux au ciel, s’il ne le désigne pas d’un geste du bras. Vers le Dieu du hasard ? Ou une altérité, une transcendance, fatalité ou croyance heureuse ? Un silence, on se quitte.

Pas comme cela ! J’essaye d’être, de partager une fraternité sans mots, de retourner, comme au tennis, un service raté en redonnant une chance de point à un ami, pour être gagnant avec lui. Ça ne marche pas toujours, mais s’améliorer à ce jeu-là, ce serait bien. Accueillir.