Ne nous laissons pas abattre.
« Ne pas se laisser abattre par la pluie, ni par le vent, ni par la neige, ni par la touffeur de l’été.», ainsi débute ce fameux poème de Kenji Myazawa, que ses proches avaient retrouvé dans ses affaires, après son décès (voir lettre de la semaine du 12 mars 2014).
J’ajoute aujourd’hui : ne vous laissez pas abattre par ce que les médias rabâchent. Il nous est dit de ne pas, entre amis et collègues, se serrer la main ni échanger de bises, et de garder une certaine distance. Mais il reste la vie.
Sont autorisés :
- Se promener dans les bois pour y frémir du printemps naissant, humer les quartiers décentrés de nos villes, ou quelque village aux alentours.
- Partager de silencieux sourires avec ceux qui comme vous en profitent.
- Visiter de belles expositions dans de petits musées, ceux qui ne font généralement pas l’objet d’une ruée ; si vous choisissez d’y être la minute avant l’ouverture, vous y serez vraiment tranquille.
- Si vous êtes cantonnés dans votre appartement, lire, écouter de la musique, faire de la peinture, ou réaliser toute autre activité que le quotidien astreignant vous empêche généralement d’entreprendre à votre guise.
- Écrire à vos amis et connaissances, sur un beau papier ou une carte postale que vous aimez.
- Un temps pour méditer.
- Enfin, ouvrez votre imagination à la vie.