Que celui qui n’a jamais racistisé explose le premier boulon.

Voilà qu’aujourd’hui, on déconfine. Mais doucement hein ? Comme lorsque l’on appuie sur la gâchette pour vérifier s’il n’y a pas de balle dans le canon. Malgré cette prudence, les événements vont toujours trop vite, c’est bien connu. A peine un terrible assassinat commis*, des statues sont arrachées, des rues débaptisées, des livres condamnés. Toutes ses actions sont entreprises par de grandes foules, qui ont relégué les règles élémentaires du déconfinement au deuxième plan à cause d’un brutal rayon noir qui aurait touché les couches molles de leurs consciences. Ainsi va le monde.

Retour sur ce rayon noir, très salutaire au demeurant. J’invite chacun, et moi le premier, à revenir à son premier contact alors qu’il est encore un peu chaud. Prendre juste une heure, cela ne va pas grever la relance de l’économie – justement ça tombe bien – pour entrer en soi-même. A peine plus tard, la paix et le bon sens revenu, et une histoire revisitée, il y a deux ou trois petites choses en moi qu’il serait bon de déboulonner. Cela me mettra dans de meilleures dispositions pour manifester.

* Assassinat de l’afro-américain George Floyd à Minneapolis le 25 mai 2020, étouffé sous le genou d’un policier blanc.