La marche du monde.

Je ne vous fais pas un dessin. Les médias s’en chargent, quand vous avez encore le courage de les consulter. Pour faire court, le point de non-retour est derrière nous. Entre frein et accélérateur de la conduite du monde, c’est encore l’accélérateur qui l’emporte, largement.

Pas grave. A chacun d’entre nous, individus, il reste à marcher debout, certains s’y emploient déjà depuis longtemps, d’autres en recherchent l’apprentissage. Je vous suggérais, dans une récente « lettre de la semaine », une piste: « promenons-nous dans les bois », 28 mars 2022.

Vous pouvez l’approfondir. En vous plongeant dans votre zéro, ce vide si puissant en chacun de nous, ce rien sidéral à l’origine de l’univers, qui habite tout être vivant, tout végétal, tout minéral. Certes il est hautement exigeant pour se laisser rencontrer, apprivoiser. Il faut payer de sa personne avec ténacité, acharnement, confiance, courage. Mais lorsqu’il nous habite, c’est ce socle dur comme un roc qui donne le sens véritable au réel. Il est alors la base de nos deux pieds et nous marcherons debout. Un phénomène surgit, saisi par nos six sens, il se dépose sur lui, nous laisse vigilant et adapté à réagir. Nos actions sont alors gérées avec une lucidité nouvelle. Nous marcherons debout, en toute liberté, sérénité, dans la lumière comme dans l’obscurité.