Le haut et le bas.

« Notre Père qui êtes aux cieux ». Voilà qui nous incite à diriger nos efforts vers le haut. Mais d’où peuvent bien venir nos efforts ? Du fin fond de l’intérieur de nous, tout en bas, il ne peut pas en être autrement si nous ne voulons pas nous considérer comme des pantins accrochés à quelques fils mystérieux. Comment tirer profit de cet appel ? Ce n’est pas en tendant tous nos efforts vers un « haut » qui n’a aucune consistance, ni vers un « bas » qui nous enfermerait en nous-mêmes, quelle prétention ! Ce fond de nous-même, Hara, Esprit, Ki, appelez-le comme vous voulez, c’est l’appareil qui vous branche avec le Réel, le Divin. Il vous permet d’y entrer. Par le bruit de la rivière, par la lueur de la bougie, par le doux contact glacé du flocon qui tombe sur vos lèvres, par, par, par. Etre au ciel, c’est radicalement être ici et maintenant. Vous avez tout, déjà là.