Espace et silence.

nuage

Mon ventre se vide et gobe un morceau d’univers. Les pics se colorent de rose-orange. Un monstre pâle et vaporeux remonte la vallée sans bruit, indifférent au souffle continu de la Navisence, tout en bas. Une brise s’est faite ténue pour courtiser la campanule, qui en tremblote. Tout cela enrobé de silence. Suis-je cet espace soudain traversé par le chamois, dans sa matinale robe brune ?

 

Cette semaine fut passée en montagne, dans notre mayen isolé à 1700 m d’altitude. Privilège. Quoi d’autre sinon nous incliner intérieurement dans cet espace de l’après déluge? Josiane et moi modestement lui rendons un hommage silencieux, en nous y glissant discrètement pour un zazen, de bon matin.