Et de deux.

Nous avons dit la semaine passée : premier outil, ignorance assumée. Si la liste s’arrêtait là, ce serait bien désespérant. Poursuivons donc notre inventaire. Le deuxième outil est énergie. La force avec laquelle l’humain va chercher à combler cette ignorance est quelque chose de stupéfiant. Bien sûr, il peut la détourner vers des objectifs secondaires, comme comprendre le monde en termes de causes et effets, ou s’élever dans sa réussite sociale. Si beaucoup vont tenter de se satisfaire d’un mini-robot se promenant sur Mars, ou d’une preuve matérielle qu’il doit bien y avoir un boson de Higgs quelque part, ou que son paquet d’actions twitter a bien rapporté la semaine dernière, ces humains restent toujours sur un vide. Ils tentent bien de l’ignorer, mais cela revient toujours, comme parfois lorsqu’ils posent la tête sur l’oreiller ou le derrière sur la cuvette des wc. Alors beaucoup d’irréductibles reprennent leur quête, et l’énergie totale est toujours là.