Je suis André.

Ou du moins, je m’efforce de l’être. Comment ? Quotidiennement, parfois toute une journée, ou une nuit, ou une semaine entière, je pratique zazen, dans un contexte bien précis et défini depuis quelques milliers d’années. Aller vers soi-même, au fond de soi-même, et rechercher l’unisson avec ce qui m’a matricié, marqué comme par un sceau depuis avant la création du monde, voilà ma quête.

Dans ma modeste démarche monte de ce fond une grande compassion pour toutes les victimes de l’horreur, et pour leurs familles cruellement blessées. Je m’incline humblement devant elles, sans voix.

Ma compassion s’étend aussi vers certains cœurs qui se sont, pour des raisons que j’ignore, fermés à la recherche de ce qu’ils sont profondément, laissant ainsi le champ libre à l’obscurantisme et à la haine.

Que ces faibles ondes positives adressées à ces cœurs de pierre puissent raviver la Parole qui est en eux, celle du commencement, celle qui même écrasée par la folie et la domination de l’ego, poursuit inlassablement son appel.