La grande salutation.

Lorsque le temps de méditation est terminé, il peut se marquer par une grande salutation. Vous êtes à genoux, vous posez votre main gauche sur la poitrine et la main droite à terre devant vous. Vous vous inclinez, votre main gauche rejoint la main droite à terre, votre front se pose entre elles. Alors vous tournez vos deux paumes, et vos mains s’élèvent légèrement vers le ciel trois fois.

En sesshin, matin et soir après la récitation des sûtras, cette grande salutation se fait trois fois, au rythme donné par la cloche du jikijitsu (celui qui dirige la méditation). Mais à ce moment vous commencez debout: gasho (voir la lettre de la semaine passée), puis vous tombez à genoux et réalisez la salutation décrite ci-dessus. On se relève rapidement et l’on recommence.

Quel en est le sens? La question est probablement superflue dans le zen, mais nous autres occidentaux aimons bien pouvoir y mettre quelque explication. C’est en fait pareil que pour gasho. Et un maître zen vous dira, en plus: « si vous réalisez parfaitement votre grande salutation, c’est Bouddha lui-même qui viendra poser ses pieds dans vos mains. »

Je suis au Japon pour une dizaine de jours. La lettre de la semaine marque donc une pause.