Gâshô.
Lorsque vous joignez les mains devant vous, comme pour prier, cela s’appelle « gâshô ». Si vous vous inclinez, c’est « teito ». Si vous joignez vos mains et vous inclinez, vous faites « gâshô – teito ». Cette salutation est extrêmement fréquente si vous pratiquez la méditation zen: en entrant dans le zendo, ou face à l’autel, appelé « tokonoma », et à plein d’autres occasions, devant une fleur, votre assiette, une image, etc.
Mais que salue-t-on, devant quoi s’incline-t-on?
En occident, ce geste serait rapidement considéré comme la marque d’une dévotion, d’un grand respect vis-à-vis de quelque chose auquel nous nous soumettrions, et que nous considérerions comme au dessus de nous. De là une tendance à juger plutôt négativement ce geste, considéré comme un culte fait à un objet ou une personne. Mais ce n’est pas cela.
Pratiquer zazen nous conduit à l’être véritable que nous sommes, et que nous avons à découvrir, encombré qu’il est par ce que nous croyons être. C’est donc cet être véritable-là qui s’incline devant tout ce qui va contribuer à sa recherche. Le zendo, l’autel, une fleur, une image, une bougie, votre nourriture, vous appelez en fait tout ce qui est votre véritable être en eux, dans une complicité qui va s’unir sur le chemin.