Zazen, bouddhisme, christianisme.

Zazen en occident pose forcément cette question : bouddhisme et christianisme sont-elles deux traditions identiques, ou avec de nombreux éléments communs, ou sont-elles sans comparaison ? Entrer dans cette problématique, c’est se lancer dans le boulevard d’une énorme littérature traitant le sujet. Vous pouvez vous y risquer, et peut-être qu’un jour vous ajouterez votre pierre à l’édifice. Allez savoir pourquoi, cela me fait penser à cette histoire drôle, que je racontais parfois à mes élèves (je suis un prof de math émérite) :

un mathématicien père d’une nombreuse famille avait la responsabilité, chaque matin, d’aller chercher le lait à la laiterie du quartier. C’est pour cette raison que son épouse préparait la veille au soir le bidon à lait, qu’elle déposait sur la table de la cuisine. Un beau matin, stupeur, pas de bidon à lait sur la table. Voilà notre mathématicien confronté à un problème nouveau. Passée sa surprise, il se mit à cogiter grave et quelques secondes plus tard, eurekâ, se précipita vers l’armoire, saisit le bidon à lait, et le posa sur la table. Ouf ! Son problème était résolu.

Cela n’a jamais fait rire mes élèves. Pire je pouvais lire dans leurs expressions un sérieux doute quant à mes capacités de conteur d’histoires drôles. Vous en conviendrez certainement, ils avaient raison.

Mais revenons à notre question primordiale. Ce que j’essaie de vous partagez, c’est que pour saisir bouddhisme ou christianisme, le geste est le même : aller chercher le bidon bouddhisme – ou le bidon christianisme peut importe – dans l’armoire, c’est là qu’il y a un éclairage eurekâ.