Ces terroristes sont particulièrement intelligents.

Alors qu’un gigantesque réseau policier tente de les déjouer, ils parviennent tout de même à leur fin, si je peux dire. Et les enquêteurs s’interrogent sur les failles de leurs filets. Mais on est toujours plus intelligent après. Etre intelligent, faire usage de cet extraordinaire outil de pensée rationnelle est à la portée de tout humain. Mais sans but, sans aspiration, la pensée ne démarre pas. Dans le bouddhisme cette tension vers quelque chose se nomme volition. C’est l’un des cinq agrégats (forme-matière, sensation, perception, volition, conscience) de la condition humaine dont l’impermanence est la cause de la souffrance, première des quatre nobles vérités, selon le Bouddha.

Volition, c’est ce qui déclenche la volonté à quelque chose. Qu’est-ce qui a bien pu amorcer une telle volonté de destruction chez ces terroristes? Ils ont regardé les images sur internet. Quelle puissance, ces images créées par des êtres également très très intelligents! Alors leur détermination s’est figée, ils ont couru à la guerre. Peut-on les croire assez bêtes pour espérer un paradis de vierges les attendant, sages ou folles? Les images étaient tombées dans une terre vicieuse, mais fertile.

A notre tour de nous interroger. Sur nos champs économiques, sociaux, spirituels, de nos pas quelles sont les volitions? Impermanentes pour impermanentes, reprenons-les sans cesse et  retravaillons-les. Soyons constamment particulièrement intelligents, jamais stratifiés.