Vers l’autre.

De retour d’une semaine de session, mi-retraite zen (quatre heures de méditation quotidienne), mi-étude du bouddhisme des origines, avec la lecture et l’approfondissement de quelques-uns des plus anciens sutras écrits, tirés du Canon pâli. Nous voilà cheminant dans ces textes datant du 4e siècle de notre ère, soit plus de 800 ans après le passage de Siddhartha Gôtama quelque part au nord de l’Inde. Qui les ont transmis oralement, couchés par écrit, mystère et ce n’est pas là l’important. Il faut en effet s’immerger dans les quatre nobles vérités, la voie du milieu, l’octuple sentier et les douze étapes qui, de l’ignorance à la décrépitude et la mort, entraînent irrévocablement l’humain vers ce cycle de renaissances tant redouté. Mais Bouddha propose un remède. Je vous reparlerai de tout cela à l’occasion.

S’imbiber, au delà d’une simple compréhension intellectuelle, des fondements d’une grande Tradition spirituelle ne peut être qu’enrichissant, quelle que soit celle dans laquelle nous sommes inscrit. Pour autant que notre coeur s’ouvre totalement à l’autre, celui qui comme nous s’est engagé résolument dans la quête de son être. Développer cette capacité d’écoute de l’autre, justement parce qu’il est autre, est une clé essentielle de la compréhension de nous-même, si nous ne voulons pas tourner en boucle dans notre ego, et ainsi ne plus avancer d’un pouce sur notre propre Voie.