Un homme, ça s’empêche.

Si vous avez lu les malédictions proférées par l’auteur du Lévitique, au chapitre 26 dès le verset 14, c’est que le livre ne vous ai pas tombé des mains, ce qui est déjà un exploit, et que vous avez dû trouver ce Dieu (mais qui parle au fait?) particulièrement cruel. Hélas hélas, si vous n’avez pas boudé non plus les informations que nous livrent les médias sur certains événements qui se déroulent aux quatre coins de notre planète, alors le constat est implacable : ces horreurs sont l’oeuvre de l’homme.

« Un homme, ça s’empêche » crie indigné Cormery*, le père d’Albert Camus, alors qu’il découvre le cadavre d’un de ses camarades soldat, égorgé et horriblement mutilé. Oui, un homme, ça devrait s’empêcher. Tout un apprentissage. Il n’y en a pas d’autre en fait pour devenir homme.

*Albert Camus ; le premier homme. Gallimard 1994 folio.