Chaque acte comme une vague.
Considérez un instant chaque acte de votre quotidien choisi ou contraint, comme bûcheronner en forêt, entrer les données des clients dans l’ordinateur, ferrailler la dalle de béton, tailler la vigne, analyser les données de la dernière expérience, préparer son enseignement, poursuivre son œuvre d’art. Considérez également chaque acte pour vous, comme écrire à un ami, caresser le chat, se laver le derrière, lire le journal, apporter la fleur, admirer le lac, préparer le repas et le savourer. Tous ces actes sont comme chaque aspérité de la surface frisée de la mer. L’essentiel de chaque acte de notre quotidien n’est pas cette petite vague, haute ou creuse, mais bien cet océan qui la porte. Tout comme dans votre méditation : chaque pensée est ce petit nuage qui passe comme pour mieux mettre en évidence l’infini du ciel.
Ainsi, mettre toute son attention dans l’acte que nous sommes en train d’accomplir, c’est le faire reposer sur cet essentiel qui est en nous. Voilà notre responsabilité. Tant que faire ce peut, nous y joignons notre éthique, et nous rendons à César ce qui est à César.