Ne pas se laisser abattre.

Mi-février pousse quelques crocus sous le cerisier mais l’espoir de printemps déchante quelques jours plus tard : légère déprime. Installation d’un périphérique récent sur un ordinateur pas si vieux : je serre les dents. Charlie Hebdo triomphe : sourire jaune. Déclaration d’impôt, payements : soupir. Banquiers maffieux, fracas de bottes à l’est, enfants-bombes, massacres de communautés : là c’est carrément l’abattement.

Voyons, chassons rage, sentiment d’impuissance et déprime. Oui, mais comment ? Je peux me raconter une histoire : la saison s’avance, le matériel n’est que matériel, je ne lirai pas Charlie, à chaque jour suffit sa peine, j’adresse profondément ma compassion aux victimes et j’envoie quelques « méta » positives aux bourreaux et aux voleurs. Mais dans mon ventre, cela ne s’arrange pas.

Assis sur mon zafu, je vais à la Source. Là, c’est bon, je reprends ma route qui, comme me le dit Josiane ce matin, n’existe que parce que nous y marchons. C’est paraît-il, du St-Augustin.

Marchons, portons nos responsabilités tout en restant branchés à la Source, soyons dans le monde sans être du monde.

Bon Carême.