Connaître le monde.

Comment connaissons-nous le monde? C’est toute l’histoire de la philosophie que nous pourrions faire défiler ici pour présenter quelques tentatives de réponses qui n’ont pas fini de germer dans les pensées. Notre accès au monde se fait par l’intermédiaire de nos six sens, relayés ensuite par notre faculté d’analyse et de raisonnement. Nous sommes alors bien rassurés par cette compréhension du monde. Elle nous permet d’y survivre, d’anticiper, et surtout nous la partageons avec la plupart de nos semblables. En effet, si je demande à Josiane si elle veut bien aller me chercher cette pomme rouge qui est dans le plat posé sur la table de la cuisine, elle m’apporte ce fruit délicieux auquel je pensais, dans lequel je mords à belles dents avec une délectation que j’avais anticipée dans ma requête. Mais si je me mets à réfléchir au delà de mon plaisir un peu primitif, je me demande si cette pomme n’est pas qu’une construction mentale de mon cerveau, enchâssée dans toutes les constructions mentales du monde élaborées depuis ma plus tendre enfance. Y a-t-il une réalité réelle au delà du bouillonnement de mon cerveau? Cela devient vite vertigineux et, à poursuivre ainsi, j’en arriverai à me demander si je suis effectivement né…

C’est donc la connaissance de l’autre, ici Josiane, qui pourrait me rassurer et me sortir de ce pétrin. Je poursuivrai donc cette folle analyse la semaine prochaine. Un café s’impose.